Toutefois, le conseil n’a jamais été capable de recueillir suffisamment d’argent pour payer à Marion la somme convenue. Elle a dû réduire ses heures de travail à la CFLB et elle a travaillé à la Bibliothèque publique de Toronto les samedis en après-midi et en soirée « pour joindre les deux bouts ». En 1913, les questions budgétaires ont atteint un point culminant. Sherman Swift, un érudit aveugle qui allait devenir fondateur d’INCA et bibliothécaire pendant plus de 30 ans, avait pris le poste de secrétaire du conseil d’administration de la Bibliothèque après la mort de Bert. Il a offert à Marion 400 $ par année ainsi qu’une augmentation de 50,00 $ par année jusqu’à concurrence de 600 $. (Il est important de souligner qu’en 1907, le défunt mari de Marion, Bert, recevait 1 000 $ par année, mais il devait assumer toutes les dépenses liées au logement et à l’aménagement de la majeure partie de la Bibliothèque.) « Lorsque j’ai protesté en disant que j’avais déjà travaillé à la Bibliothèque pendant sept ans, dont cinq à travailler seule, il m’a répondu que, naturellement, cette somme n’était pas équivalente à la valeur du travail, mais que le conseil ne pouvait pas payer plus et que je ne pouvais pas vivre avec moins. J’ai démissionné sur-le-champ et je suis retourné à l’enseignement. »