La CFLB était un petit organisme qui répondait à un besoin quelque peu incompris au sein d’un pays jeune et en pleine croissance. Recueillir des fonds a toujours été un défi. Le ministère de L’Éducation de l’Ontario a aidé en accordant une petite subvention pour les livres, mais les besoins étaient plus grands. Voici deux histoires portant sur les efforts de collectes de fonds : les mésaventures de Arthur Gate’s Dominion Textile Press et l’histoire sentimentale de « M. Goodheart ».
Dominion Textile Press
Arthur Gate était un « collecteur », un terme qui désignait une personne sollicitant des gens pour des dons. Vers 1909, la CFLB a embauché Gate pour recueillir des fonds en Ontario et vers l’ouest jusqu’à Winnipeg. Il était payé à la commission, « une rémunération beaucoup trop faible, selon ses dires, mais qui, plus tard, s’est révélée beaucoup trop élevée » selon ce que le bibliothécaire de la CFLB a écrit.
Le conflit entre le CFLB et Gate au sujet des activités de celui-ci a entraîné la démission du bibliothécaire. Gate a continué à solliciter des dons (négociant peut-être avec ses anciens liens de la CFLB). Finalement, il a lancé Dominion Textile Press qui a publié un magazine imprimé en relief pour les lecteurs aveugles. Le contenu comprenait des histoires publiées par d’autres magazines. Gate l’a envoyé gratuitement à tous les aveugles dont il avait obtenu le nom. Il l’a aussi envoyé aux bibliothèques publiques, en échange d’une lettre de soutien qu’il a ensuite utilisée pour solliciter des dons.