Les événements cataclysmiques dans le pays et à l’étranger ont ouvert un nouveau chapitre pour les Canadiens ayant une perte de vision au cours de la deuxième décennie du 20e siècle. Les difficultés des anciens combattants blessés lors de la Première Guerre mondiale et les horribles lésions oculaires subies pendant l’explosion de Halifax en 1917 ont souligné la nécessité d’établir des approches modernes pour aider les Canadiens ayant une perte de vision.
Avant 1914, le Canada avait peu de raisons d’élaborer une politique relative au traitement des anciens combattants blessés. La Première Guerre mondiale a changé cela. Vers la fin de la guerre, près de 620 000 Canadiens, sur une population de 7,8 millions en 1914, se sont enrôlés pour servir à l’étranger. Ceux qui sont revenus, blessés ou affaiblis en permanence par des maladies ou des attaques au gaz comme l’ont été des milliers de personnes, faisaient face à un avenir peu reluisant. L’historien d’INCA Euclid Herie souligne que « le chômage et la pauvreté étaient presque garantis pour les militaires aveugles sans ressources ni moyens indépendants ».
Le dirigeant d’INCA qui a suivi, Edwin Albert Baker, a perdu la vue à Ypres en 1915. Baker et d’autres anciens combattants qui ont été soignés à l’hôpital St. Dunstan à Londres ont rapporté au Canada une philosophie de réadaptation révolutionnaire et la confiance requise pour promouvoir le changement. Leur travail et les activités continues de la Canadian Free Library for the Blind ont pavé la voie pour l’établissement d’INCA en 1918.