En 1917, la CFLB était prête à jouer un rôle plus important dans la vie des Canadiens ayant une perte de vision. Elle était déjà plus qu’une bibliothèque de prêt, offrant une formation de l’impression en relief et de la dactylographie et fournissant des instruments de communication au coût, et même des services d’emplois. Le nouvel emplacement de la CFLB au 142, rue College avait de l’espace pour la formation et la réadaptation et offrait un lieu de rencontre aux soldats ayant perdu la vue à l’étranger.
Les activités de bienfaisance en temps de guerre avaient renforcé les efforts de collecte de fonds, comme ceux menés par le Women’s Musical Club of Toronto, le Teacher’s Franchise League, le Blind Aid Committee of the War Relief Fund et le Barrie Soldiers » Aid. Tous ces organismes ont fait des dons en argent à la Bibliothèque. La CFLB avait même un nouveau nom : la Canadian National Library for the Blind (CNLB).
Cette convergence d’intérêts et de ressources a attiré l’attention du conseil de la Bibliothèque sur les besoins globaux des Canadiens ayant une perte de vision, tant les civils que les blessés de guerre. Le bibliothécaire de la CNLB, Sherman Swift, a écrit ceci dans son rapport annuel du secrétaire de 1 917 : « Le désir d’établir un organisme à caractère véritablement national dont le devoir sera de coordonner les efforts, d’empêcher le chevauchement, de conserver l’énergie, de rendre possible un libre échange d’idées, d’assurer la législation nécessaire et de recueillir des fonds pour l’assistance de la cause dans toutes les parties du Dominion, est dorénavant évident ».
Les personnes connues comme les fondateurs d’INCA faisaient toutes partie du conseil d’administration de la Bibliothèque. Ils ont passé une année à planifier et à rédiger une constitution, ainsi qu’à consulter les divers organismes connexes qui avaient pignon sur rue dans l’ensemble du Canada. Le 30 mars 1918, l’Institut national canadien pour les aveugles s’est formellement incorporé. Huit mois plus tard, la Bibliothèque est devenue le Service de bibliothèque et de publication d’INCA, « son propre enfant » comme l’avait nommé Swift. À l’époque, tous les membres de la Bibliothèque, c’est-à-dire environ 600 personnes, sont devenus automatiquement membres d’INCA.